DE HENRI III. [i586*]                          3iS
grace il leur donnoit encor un mois de délay pour opter ou prendre de lui lettres de confirmation dé leurs états, en payant la finance qu'il entendoit exiger d'eux, ou quitter tout-à-fait leurs états, si le Rdy ne leur vouloit permettre d'iceux exercer sans payer au­cune finance ; [résolurent de n'aller plus au Palais, et de quitter dès-lors leurs états, si le Roy ne leur vouloit permettre d'iceux exercer sans payer aucune finance.] De quoy la cour de parlement troublée, parce que les plaidoyers et autres exercices de la justice deffailloient à raison de leur absence, les manda le lundy suivant ■3o dudit mois, où ils firent la méme déclaration, et demandèrent acte : lequel la cour leur permit; et leur promit d'abondant le premier president de tant faire dans le mois de juillet, qui leur restoit encor. Surquoy ils s'assemblèrent l'après-dîner de rechef aux Augustins, où, par l'avis des plus anciens, fut arrété que le lende­main premier juillet ils iroient au Palais faire leurs charges comme devant. Mais le jour ensuivant ils chan­gèrent d'opinion, au moins les jeunes, qui firent reti­rer comme par force trois ou quatre des anciens, qui le matin vinrent au Palais; et s'étans assemblés l'après-diner, prirent résolution de n'y plus aller, et d'y mo­lester ceux qui s'y transporteroient pour y faire exer­cice. Autant en firent ceux du châtelet, où les anciens procureurs furent empêchés par les jeunes en l'exercice de leurs états.
Le 4 juillet, le Roy, par lettres patentes en forme de commission, nomma trois presidens, douze maîtres des comptes, et quelques auditeurs et correcteurs, pour l'exercice de la justice en la chambre des comptes du­rant l'interdiction;et ce, par commission. Ce qu'ils ne
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